Le crédit interentreprises correspond aux délais de paiement que les entreprises s’accordent entre elles dans le cadre de leurs relations commerciales. Sur la base des derniers éléments bilanciels connus, il a été estimé à 780 milliards d’euros1 et on peut s’attendre à une probable progression de ce montant qui pèse directement sur la trésorerie des entreprises. Comment y faire face ? Voici notre éclairage.

Une progression de l’activité qui va générer des tensions de trésorerie

De nombreuses entreprises enregistrent une progression de l’activité qui devrait se poursuivre à la faveur d’une reprise économique plus vigoureuse qu’attendue. Ainsi, de nouveaux sujets de préoccupation liés à un accroissement des charges d’exploitation et d’investissement vont s’ajouter aux tensions liées aux délais de paiement. Dans ce contexte, il est plus que jamais important d’être attentif à maitriser les délais de règlement des clients.

Des délais de paiement réglementés... mais une réalité parfois bien différente

La loi de modernisation de l’économie (LME) instaure depuis le 1er janvier 2009 pour les contrats commerciaux un plafond légal de paiement de 60 jours à compter de la date d’émission de la facture ou de 45 jours fin de mois. Ce plafond imposé s’applique à tous les acteurs des secteurs de l’industrie, du commerce, des services, de l’artisanat sauf exceptions mentionnées dans la loi2.

Quoi qu’il en soit des vertus de cette LME pour encadrer les délais de paiement, nous observons souvent un déséquilibre en faveur des créances clients lié aux rapports de force qui lient les entreprises. Ce sont alors très souvent les entreprises qui financent l’écart de trésorerie généré par les différences qui se présentent entre les dettes dues aux fournisseurs et les créances détenues sur les clients.

Qui plus est, les entreprises ne disposent pas toujours d’outils performants d’évaluation du risque de crédit et de solvabilité de leurs clients auxquels elles accordent des délais de règlement : des retards de paiement trop fréquents peuvent engendrer des problèmes de trésorerie voire, par un effet « domino », compromettre la viabilité d’entreprises économiquement liées.

Quelles solutions pour maîtriser les délais de paiements des clients et sécuriser la relance de l’activité ?

Il est possible de parer aux conséquences éventuelles des délais de paiement clients sur la trésorerie par la mise en place de solutions simples qui permettent :

  • une appréciation et un pilotage fin du risque clients,
  • une relance, un recouvrement et un encaissement efficaces des créances commerciales,
  • une garantie irrévocable du paiement en cas de défaillance financière ou d'insolvabilité d'un client : l'entreprise sera indemnisée à 100% du montant TTC de ses factures dans la limite des garanties délivrées.
Nos experts sauront vous accompagner dans le choix de la solution la plus adaptée.

(1) Source : Observatoire des Délais de Paiement, Rapport Annuel 2019

(2) En l’absence de précision dans les conditions générales de vente, le délai de paiement de droit commun de 30 jours suivant la date de réception des marchandises ou d’exécution de la prestation demandée reste valable. Des règles spécifiques et contraignantes existent aussi pour la commande publique.